C’est une bonne question, et la réponse est enthousiasmante : jamais ! (« jamais, jamais, jamais », me susurre un militant).
Ou alors rarement. Cela dit, on n’est pas toujours censé s’entrainer physiquement pour la marche des Veilleurs après avoir veillé debout chaque jour à Lyon avant de lancer un cercle d’études tout en montant une coopérative d’achats solidaires dont les bénéfices financeront une communauté agro-pastorale au Togo (si quelqu’un se reconnait dans ce portrait, prenez contact avec nous, surtout).
On a le droit de changer de rythme et de modes d’action. Coller un autocollant sur son lieu de villégiature est parfois plus amusant qu’une campagne d’affichage dans sa ville, et lancer une discussion sur le gender peut se révéler plus revigorant qu’une séance d’accro-branches.
L’essentiel est de rester éveillé, en alerte. En profiter pour se former, élargir son champ de compétence, travailler ses fondamentaux : “ Ai-je repéré aujourd’hui une action dans le journal qui me permette de lancer la discussion ? Tout mon réseau est-il impliqué dans mes engagements ? Quelle relation vais-je essayer de convaincre ? Qui s’occupe de monter des actions dans ma région ?”
Les vacances, c’est planifier la rentrée : on évite de mettre tout le monde sous tension, mais on prévoit déjà de se revoir, avec des souvenirs et des bonnes résolutions.
Se reposer, c’est contempler avec plaisir le moment où on se remettra en marche.
